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Emma Mackenzie est le pseudonyme littéraire et artistique de Maëlle Deprez, une créatrice passionnée et scientifique dans l’âme.

Une fresque française d’une ampleur rare, où l’humour absurde, la tragédie et la noblesse s’entrelacent avec une justesse qu’on n’espérait plus.
Astier transforme Kaamelott en véritable épopée de cinéma — fidèle à son âme, mais portée par une maturité et une émotion nouvelles.
Note : ⭐️ 4.4 / 5
Réalisé par : Alexandre Astier
Avec : Alexandre Astier, Anne Girouard, Alain Chabat, Clovis Cornillac, Guillaume Gallienne, Redouane Bougheraba, Virginie Ledoyen, Serge Papagalli, Joëlle Sevilla, Jean-Christophe Hembert, Jacques Chambon, Lionel Astier…
🕯️ Pitch d’entrée
Vingt ans après les premières capsules diffusées sur M6, Alexandre Astier redonne vie à son royaume de Bretagne, mais cette fois sur le grand écran avec toute l’ambition d’une fresque.
Fini le format de cinq minutes, les sketchs à la chaîne et les vannes en rafale : Kaamelott devient cinéma. Entre les ombres de Ban et la lumière d’une nouvelle Table Ronde, Arthur revient, malgré lui, affronter ses fantômes, ses dieux, et son propre héritage.
⚜️ Contexte et attentes
Quatre ans d’attente, c’est long. Très long, surtout quand on est fan de Kaamelott.
Le premier volet avait divisé, mais il avait aussi prouvé que l’univers d’Astier pouvait exister sur grand écran — et ce, malgré la période Covid, la contrainte des tournages et la pression de toute une communauté suspendue à son œuvre.
Alors forcément, ce deuxième volet était attendu comme le Graal.
Pour bien comprendre l’importance de ce film, il faut revenir à la genèse du projet. À l’origine, M6 voulait sept saisons de cent épisodes de cinq minutes pour combler le créneau laissé vide par Caméra Café.
Mais Alexandre Astier, lui, voulait déjà faire grand. Le format court l’a propulsé, mais il l’a aussi limité. Dès les Livres V et VI, il avait allongé la durée des épisodes, donnant plus de souffle, plus de profondeur, plus de tragédie — et ça, M6 n’en voulait plus. Le Livre VII n’a donc jamais vu le jour, et Astier l’a condensé en film.
Ce premier film, Kaamelott – Premier Volet, était une transition, une passerelle fragile entre la série et le cinéma. Difficile d’y mettre toute la densité prévue pour six ou huit épisodes d’une heure dans à peine 2h30 de pellicule.
Le deuxième volet, lui, est le premier vrai Kaamelott pensé pour le cinéma.
Les attentes étaient immenses. L’enjeu, colossal.
Et Astier, fidèle à lui-même, n’a pas choisi la facilité. Il a préféré le risque, l’ambition et une vraie écriture de cinéma.
Là où Caméra Café s’est cassé la figure en essayant de transposer son humour de bureau sur grand écran, Kaamelott, lui, a su évoluer.
C’est un pari audacieux : transformer une série culte en une saga de fantasy à la française. Et franchement, à mes yeux, c’est une réussite.
🌄 Le visuel, la photographie et les décors
Dès les trois coups de trompes, la magie opère. On sait tout de suite qu’on est de retour dans Kaamelott.
Le premier plan donne le ton : une vue aérienne splendide des ruines de la forteresse, survolées par des nuées d’oiseaux dans une lumière grisâtre, désaturée, presque maladive. Une ambiance poisseuse, ancienne, lourde de sens.
Le deuxième plan, panoramique, montre le même décor, mais de plus près, avec un personnage mystérieux de dos — druide, mage, ou spectre, on ne sait pas encore — qui frappe le sol de son bâton. BAM. En un geste, le son, la puissance et le style visuel du film s’imposent.
C’est beau, c’est précis, c’est propre.
Les plans sont grands, bien composés, lumineux quand il faut, sombres quand il faut. Les décors sont impressionnants : on est à mille lieues du carton-pâte des débuts de la série. On sent que les moyens ont été mis là où il fallait, et c’est bluffant pour une production française.
Les effets spéciaux (CGI, matte painting…) sont d’une discrétion rare : ils ne jurent jamais avec l’image réelle.
Même les apparitions d’esprits — comme le Roi Ban, énorme halo de fumée anthropomorphique, ou encore l’entité des ténèbres “Sarlok” (si je prononce bien son nom 😅) — s’intègrent parfaitement aux environnements naturels.
La lumière, la colorimétrie, les contrastes… tout est cohérent. Rien ne dénature la scène, rien ne “fait plastique”.
C’est justement ça, la force visuelle du film : le grandiose sans la lourdeur.
Astier n’en fait jamais trop. Là où beaucoup de productions se perdent dans la surenchère de CGI au point d’en devenir indigestes, ici, tout est mesuré, harmonieux.
Le CGI soutient la mise en scène, il ne la dévore pas.
Seul petit bémol : la forteresse de Ban.
Dans le premier volet, elle n’était qu’une simple tour en ruine, isolée, sobre. Ici, elle devient un vaste complexe en ruine, rempli de dépendances, de débris, d’escaliers branlants. Ça casse un peu la continuité visuelle entre les deux films, mais on comprend vite pourquoi ce choix a été fait : il fallait un espace plus vaste pour raconter la chute de Lancelot, son isolement, sa folie et ses dialogues avec le fantôme de son père.
Donc oui, il y a un léger faux raccord… mais justifié.
Le film a été tourné dans plusieurs pays, et ça se sent.
Les paysages sont variés, somptueux, respirent la grandeur : on passe des ruines brumeuses aux terres verdoyantes, puis à des régions glacées, avec cette impression d’immensité rare dans un film français.
Chaque décor est à sa place, chaque couleur raconte une émotion.
Visuellement, Kaamelott 2 est une réussite totale.
Tout est calibré, fluide, équilibré. Rien ne sonne faux.
C’est beau, tout simplement. Éblouissant, même.
Et la beauté du film, c’est qu’il en met plein les yeux sans jamais en mettre plein la figure.
🎻 La bande-son et l’ambiance musicale
Dès les premières notes, on reconnaît la patte d’Astier.
Ce style orchestral qu’il a toujours su marier à son univers, à la fois majestueux et intime, grandiose mais sans jamais être pompeux.
La bande originale de ce deuxième volet s’inscrit dans la continuité directe du premier film : du pur Astier.
Les orchestrations sont somptueuses, puissantes, et pourtant d’une douceur incroyable à l’oreille. On n’est jamais agressé.
La musique accompagne le récit, elle ne l’écrase pas. Elle soutient les émotions, les silences, les regards, les transitions, sans jamais s’imposer à la place des dialogues.
C’est du vrai travail de compositeur — pas de simple habillage sonore.
On sent à chaque instant qu’Astier connaît le rythme de ses images, qu’il compose la musique comme il écrit ses scènes : au millimètre.
Et ce souci de précision se ressent tout du long.
Chaque thème revient avec une justesse calculée. Les envolées orchestrales se font au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard.
L’ambiance sonore du film est donc d’une équilibre rare : elle amplifie les émotions sans jamais saturer les tympans.
Même mon amie, en sortant du cinéma, me l’a dit sans que je lui souffle quoi que ce soit : “La musique, elle était parfaite, pas trop forte, pas trop présente… juste ce qu’il fallait.”
Et c’est exactement ça.
Là encore, Astier prouve qu’il sait faire grand sans en faire trop.
C’est une bande-son à la fois noble et humble, taillée pour un film d’aventure dramatique mais pensée avec la retenue d’un musicien amoureux de son œuvre.
Résultat : c’est magnifique.
Les thèmes sont puissants, les orchestrations superbes, et pourtant, on ressort de la salle sans bourdonnement d’oreille, juste avec l’émotion d’avoir écouté quelque chose de juste.
C’est exactement ce que j’attends d’une bande originale de film : qu’elle me fasse vibrer avec le film, pas à sa place.
Et là-dessus, Astier est, encore une fois, irréprochable.
⏳ Rythme et narration
Sur ce point-là, le film divise clairement les spectateurs — et honnêtement, je comprends pourquoi.
D’un côté, il y a ceux qui attendaient la folie des capsules de cinq minutes : des vannes à la seconde, du rythme, des mimiques, des punchlines en rafale.
De l’autre, ceux qui comprennent qu’on ne peut pas tenir deux heures et demie de film avec une avalanche de sketchs.
Et c’est là que le génie d’Alexandre Astier opère.
Il a compris que Kaamelott ne pouvait pas rester figé dans son format initial.
Il fallait évoluer, grandir, raconter autrement. Et il l’a fait.
Le passage de la capsule comique au film d’aventure dramatique, il le gère à la perfection.
Il mélange l’humour, le drame, l’émotion, la quête, et tout ça coule naturellement. On ne s’ennuie pas une seconde.
Le rythme est parfaitement dosé : il y a des moments drôles, tendres, émouvants, d’autres plus lents, presque contemplatifs, mais tout s’enchaîne avec une fluidité incroyable.
Le spectateur a le temps de respirer, de s’attacher, de comprendre.
Et ça, c’est essentiel.
Un film n’est pas une série : il faut laisser au public le temps d’assimiler ce qu’il voit.
Astier le sait, et il ne cède pas à la tentation du montage frénétique.
Les scènes prennent le temps de vivre.
Elles s’installent, se développent, laissent place à l’image et au silence.
Et paradoxalement, c’est ce qui rend le film captivant.
Les 2h30 filent sans qu’on s’en rende compte.
Quand le générique arrive, on se dit “déjà ?”. Et pourtant, on vient de passer plus de deux heures dans un monde qu’on aurait aimé encore explorer.
Certains reprocheront quelques lenteurs, certaines séquences jugées inutiles.
Mais il faut remettre les choses dans leur contexte : cette Partie 1 est une mise en place.
C’est un chapitre de transition, un socle narratif avant la montée en puissance de la suite.
Tout est là pour installer les nouveaux enjeux, les nouveaux personnages, les nouvelles quêtes.
Et Astier le fait avec patience et cohérence.
Le film se termine brutalement, presque sans prévenir, mais c’est voulu.
C’est un cliffhanger maîtrisé, calculé.
On sent qu’il a pensé cette coupure pour frustrer juste ce qu’il faut, afin de relancer la tension jusqu’à la Partie 2.
Je le répète souvent : le génie d’Astier, c’est de faire les choses comme il le veut, pas comme on les attend.
Et c’est exactement ce qu’il fait ici.
Concernant le ton général, cette narration plus posée dessert un peu certains acteurs qui, eux, viennent d’un registre plus “série capsule”.
Par exemple, Perceval et Karadoc (dans le premier volet surtout) avaient tendance à surjouer leurs tics de langage et leurs attitudes comiques.
Ce qui, sur grand écran, paraît plus appuyé, plus caricatural.
Mais c’est aussi ce qui fait leur charme : ils restent fidèles à eux-mêmes, à leurs origines, à leur rythme propre.
Et franchement, mieux vaut garder la sincérité des personnages que de les “lisser” pour coller aux codes du cinéma.
Kaamelott, c’est avant tout une œuvre d’équilibre entre noblesse et absurdité.
Pour moi, cette narration posée, claire, un peu contemplative par moments, fait du bien.
Elle prouve qu’on peut encore, au cinéma, prendre le temps de raconter.
Et surtout, elle montre qu’Astier a réussi son pari : faire du vrai cinéma avec l’âme d’une série.
👥 Le casting général et les différences d’acting
Le casting est colossal. Vraiment.
On retrouve les anciens, les plus jeunes qui ont pris de l’âge, et une belle brochette de nouveaux venus.
Et il faut le dire : chacun tient son rôle.
Je pense que cette longue liste de personnages était nécessaire.
Astier devait construire de nouveaux duos, trios, équipes d’aventuriers — parce que ce renouveau de Kaamelott, c’est aussi la promesse de nouvelles quêtes, de nouvelles histoires, d’une transmission entre générations.
Les anciens, moins présents sur le terrain, laissent la place aux jeunes chevaliers, aux nouvelles figures, tout en gardant ce fil qui relie la grande époque de Kaamelott à ce qu’il devient aujourd’hui.
Et ça fonctionne.
Franchement, je n’ai ressenti aucune lourdeur, aucun excès, aucun personnage “inutile”.
Chaque apparition a son sens, chaque dialogue trouve sa place.
Tout s’agence de manière fluide et logique, même avec un casting aussi large.
Le plus étonnant, c’est à quel point Astier arrive à équilibrer tout ce monde sans que personne ne marche sur les pieds de l’autre.
Personne n’est laissé de côté, même ceux qu’on ne voit que quelques instants.
Et on sent bien que beaucoup d’entre eux auront un rôle bien plus important dans la deuxième partie.
Alors oui, les visages ont changé.
Les années passent, et certains personnages portent plus visiblement le poids du temps.
Mais là encore, c’est justifié.
La période de dictature de Lancelot a figé tout le monde dans une sorte de latence.
Dix ans d’isolement, de peur, d’inactivité… ça laisse des traces.
Ça explique pourquoi certains personnages n’ont pas vraiment évolué dans leur mentalité, leur maturité ou leur manière d’être.
Gauvain, par exemple.
Physiquement, il a pris de l’âge, mais son caractère de gamin un peu simplet est resté le même.
Et finalement, c’est cohérent.
On peut facilement imaginer que ces dix années de tyrannie ont figé son développement personnel.
C’est la même chose pour Guenièvre, d’ailleurs.
Son physique a changé, elle s’est embellie, elle a gagné en prestance, mais son esprit reste celui de la Guenièvre naïve et rêveuse d’autrefois.
Là encore, c’est logique : enfermée pendant des années dans la tour de Ban, coupée du monde, sa maturité émotionnelle n’a pas pu évoluer.
Et puis il faut reconnaître qu’Astier n’a pas réuni un casting “lisse”.
On a des acteurs de théâtre, de télévision, de cinéma, des humoristes, des youtubeurs…
Chacun avec son bagage, son rythme, son expérience du jeu et de la caméra.
Le théâtre, par exemple, exige de “pousser” la voix et les émotions, pour que tout le public ressente ce qui se passe sur scène.
Le cinéma, à l’inverse, demande de l’intériorité, de la retenue, du naturel.
Et certains acteurs, forcément, ont encore un pied dans le premier registre.
Du coup, il y a parfois des différences de ton ou de rythme entre les dialogues.
Mais tu sais quoi ?
Ça fait partie du charme de Kaamelott.
Parce qu’au final, ce joyeux mélange de styles reflète exactement ce qu’est l’univers d’Astier : un monde plein d’âmes différentes, d’énergies contraires, de maladresses touchantes et de sincérités imparfaites.
Oui, on sent la différence d’acting entre certains.
Oui, parfois une réplique sonne un peu “théâtre”, un peu forcée.
Mais on s’en fiche.
Parce que Kaamelott n’a jamais reposé sur la perfection : il repose sur l’authenticité.
Et dans ce film, tout le monde joue vrai.
Même ceux qui jouent mal, jouent juste.
Et ça, c’est la marque d’un univers cohérent, vivant, et profondément humain.
🌟 Focus personnages
Arthur, c’est la colonne vertébrale du film.
Toujours en dépression, toujours en guerre contre les dieux, toujours prisonnier de sa propre légende.
Il porte le poids de tout un royaume, sans plus vouloir en être le roi.
C’est ce conflit permanent qui le rend aussi humain : il est fatigué, brisé, mais profondément juste.
Dans ce volet, il refuse clairement son statut.
Il rejette la royauté, refuse d’utiliser Excalibur, renie même les symboles de son ancienne grandeur.
Et pourtant… il reste Arthur.
Celui qu’on écoute, celui qu’on suit, celui qui inspire sans le vouloir.
Son monologue sur la nouvelle Table Ronde est bouleversant.
On y retrouve le Arthur du Livre I, “Arthur le Juste”, celui qui croyait encore au sens de tout ça.
Quand Léodagan lâche un “Il m’a eu”, c’est un aveu : malgré sa fatigue, Arthur garde ce magnétisme de chef.
Et sa relation avec Guenièvre, toujours oscillant entre tendresse et exaspération, ajoute une humanité incroyable à son personnage.
Lorsqu’elle est frappée par la foudre divine et qu’il se précipite vers elle, c’est un moment sincère, touchant. On sent que, malgré tout, il l’aime.
Astier reste fidèle à lui-même dans son jeu : sobre, précis, charismatique sans en faire trop.
Arthur est son reflet : un homme de raison, mais plein de contradictions.
Anne Girouard, quelle évolution !
Physiquement, elle a changé, mais en bien : elle s’est affinée, elle s’est embellie, elle dégage une vraie prestance.
C’est une Guenièvre plus femme, moins godiche — même si son caractère reste fidèle à la série.
Là où certains pourraient voir un décalage entre son physique plus mature et sa naïveté, moi je trouve que ça fonctionne.
Elle a été enfermée pendant dix ans par Lancelot, isolée du monde.
Comment pourrait-elle avoir évolué autrement ?
Sa maturité émotionnelle s’est figée, et ça se ressent.
Et Anne Girouard le joue à la perfection.
Chaque regard, chaque phrase prononcée avec cette innocence désarmante, rappelle la Guenièvre qu’on aime depuis toujours, mais avec une profondeur nouvelle.
Lancelot, c’est la déchéance incarnée.
Gris, décharné, sale, presque méconnaissable.
Il vit reclus dans les ruines de la forteresse de Ban, hanté par le fantôme de son père.
Il essaie désespérément d’attirer son attention, en vain.
Sa descente est magnifiquement mise en scène.
Tout, autour de lui, est froid, désaturé, brumeux.
Même la lumière semble l’avoir abandonné.
Et ce contraste visuel souligne à merveille son état d’esprit : un homme consumé, vidé, brisé.
L’apparition de l’araignée géante, conséquence de ses tentatives de magie noire, est aussi dérangeante que fascinante.
Quand il enfile à nouveau son armure en lambeaux du premier volet, on sent toute la symbolique de la chute : ce n’est plus le chevalier blanc, c’est une épave de gloire.
Et sans Méléagant pour le manipuler, il n’est plus qu’une ombre.
Et justement, parlons-en, de Méléagant.
J’avoue : il m’a déçue.
Dans la série, c’était une entité terrifiante, mystérieuse, démoniaque.
Une présence malaisante, presque cosmique.
Ici, il revient, mais sans la même aura.
Ses répliques sont plus neutres, moins venimeuses, moins manipulatrices.
Il ne dégage plus cette noirceur envoûtante qu’il avait avant.
Je m’attendais à un vrai retour du monstre de l’ombre, celui qui tire les ficelles dans le dos, celui qui murmure à l’oreille des faibles.
Mais non. Il subit un peu plus qu’il n’agit.
C’est dommage, mais j’espère qu’Astier lui réserve quelque chose de plus fort dans la partie 2.
Alain Chabat, toujours égal à lui-même : génial.
Son personnage s’embourgeoise de film en film, et c’est délicieux.
Ses costumes sont un festival visuel : couleurs criardes, plumes de paon, barbe et cheveux blancs ébouriffés…
C’est extravagant, ridicule, et pourtant parfaitement cohérent.
Chabat en fait juste assez, sans tomber dans le clownesque.
C’est un vrai bonheur à chaque apparition.
Alors là, quelle surprise !
Le Tavernier, pilier discret des scènes comiques, prend enfin de l’ampleur.
Cette fois, il part à l’aventure avec Karadoc, la Dame du Lac et Vénec.
Et il laisse sa Taverne entre les mains de ses deux sous-fifres… et de Kadoc. 😅
Autant dire que je n’ose même pas imaginer le chaos que ça va devenir.
J’en rigolais déjà dans la salle.
Ce renversement est malin : voir le Tavernier sur la route, dans l’action, pendant que le bordel s’installe à la Taverne, c’est du pur Kaamelott.
C’est une idée brillante, pleine de potentiel pour la suite.
Gauvain, c’est un cas à part.
Toujours ce ton traînant, cette naïveté un peu absurde, ce phrasé si particulier… mais avec le visage d’un homme mûr.
Et ça, ça a pu déranger certains.
Mais moi, j’y vois une logique narrative.
Dix ans de tyrannie, dix ans d’isolement, dix ans sans aventure… comment évoluer dans ces conditions ?
Gauvain est resté le même, figé dans le temps, et ça colle parfaitement à la situation.
La scène avec Ygerne et Cryda, c’est du pur Kaamelott : deux mégères méprisantes, médisantes, qui ramènent avec elles ce parfum de la série d’origine.
Elles ne font pas avancer l’intrigue, mais elles rappellent d’où on vient.
Leur échange sur le lit et la discussion sur “le souci de l’héritier” sont de vrais petits bonbons comiques.
Par contre, j’ai été déçue par Ana de Tintagel.
Virginie Ledoyen joue bien, mais elle ne dégage pas la même autorité naturelle qu’Anouk Grinberg.
Là où Grinberg imposait le respect par un simple regard, Ledoyen semble plus… décorative.
Et son costume, un peu trop inspiré de “Maleficent”, n’aide pas.
On perd la noblesse cruelle d’Ana au profit d’une image de sorcière stylisée.
C’est joli, mais moins fort.
J’espère qu’elle sera plus percutante dans la partie 2.
Une réussite totale.
Ces trois-là, c’est la nouvelle bouffée d’air frais du film.
Cornillac, Gallienne et Bougheraba forment un trio parfaitement équilibré :
le flegme, la bêtise, la nonchalance… tout y est.
Leurs interactions sont hilarantes et leurs dialogues écrits au scalpel.
La réplique “C’est miraculeux que vous ayez pu faire une carrière somme toute impressionnante tout en étant aussi con” m’a pliée de rire.
Ce genre de moment, c’est du vrai Kaamelott : absurde mais cinglant, drôle mais intelligent.
Et puis, leur mission d’observation qui tourne mal est un vrai petit film dans le film.
Une mini-aventure parfaitement gérée, rythmée, drôle, et essentielle pour l’équilibre global du long-métrage.
Les deux équipes de jeunes chevaliers sont un peu plus inégales, mais j’aime ce qu’elles apportent.
On sent le passage de flambeau, la relève.
Trévor et Lucan, avec leur petite guerre fraternelle à cause de “l’épée sèche”, donnent des moments à la fois drôles et touchants.
Et puis voir Gauvain les encadrer en pseudo-mentor, c’est parfait.
Il y a un vrai potentiel comique et narratif pour la suite.
Toujours fidèle à lui-même, mais plus mûr.
Il garde sa prudence, son angoisse, sa bonté.
Mais cette fois, il assume un vrai rôle de guide, presque de chef de transition.
C’est lui qui tente de garder tout le monde à flot, même les plus irrécupérables.
Et il le fait avec cœur.
Ah… nos deux compères rustiques !
Toujours fidèles à leur réputation : bagarreurs, mauvais perdants, obsédés par leurs champs et leurs boissons douteuses.
Mais ici, l’ajout de Petrok (le fils de Roparzh, incarné par la fille d’Astier, Mebhen) apporte un vrai plus.
C’est le gestionnaire moderne, obsédé par la rentabilité, l’agriculture raisonnée, les chiffres.
Un contraste délicieux avec ses deux vieux crétins d’amis, qui ne comprennent rien à sa logique.
Les voir tous les trois ensemble, c’est un pur moment de Kaamelott, entre chamailleries et philosophie de comptoir.
Ce trio-là, c’est une pépite.
On connaissait la rivalité entre Merlin et Elias, éternelle et délicieusement idiote.
Mais avec Conle, on passe à un autre niveau.
“Le Fameux Con’le”, comme ils disent, est plus érudit, plus posé, plus intelligent… et du coup, il agace encore plus les deux autres. 😄
Leur trio fonctionne à merveille.
C’est absurde, bourré de quiproquos, de sorts foireux, de phrases savantes complètement inutiles…
Bref, du pur Kaamelott.
Et la petite découverte qu’ils font à la fin annonce clairement un gros mystère à suivre dans la partie 2.
Son absence m’a un peu frustrée, je l’avoue.
Après la scène de fin du premier volet, je m’attendais à le revoir ici, même brièvement.
Mais avec un casting déjà aussi dense, je comprends le choix de le garder pour la suite.
Son arrivée promet d’être marquante, et j’espère qu’elle le sera.
🛡️ Le cas Perceval / Franck Pitiot
Ah… le fameux sujet sensible.
Dès l’affiche du film, on savait : Franck Pitiot n’était pas au casting.
Et pourtant, Perceval, lui, n’a pas disparu. Pas vraiment.
L’annonce avait fait grand bruit.
Les réseaux s’étaient enflammés, les fans s’étaient divisés, les théories les plus farfelues circulaient.
Certains criaient au scandale, d’autres cherchaient la logique artistique derrière ce choix.
Et, comme souvent avec Kaamelott, la vérité est plus nuancée qu’on ne le croit.
Pitiot n’a pas claqué la porte. Il n’y a pas eu d’engueulade avec Astier, pas de drame caché ni d’incompatibilité d’agenda.
C’est beaucoup plus simple — et, quelque part, plus noble.
Après avoir lu le script, Pitiot n’a pas reconnu son Perceval.
Il a senti que le personnage ne correspondait plus à ce qu’il imaginait de lui, à son évolution, à sa nature.
Et plutôt que de jouer un rôle qu’il ne comprenait pas — ou qu’il ne ressentait pas juste — il a préféré se retirer.
Et honnêtement ? Je le respecte profondément pour ça.
Ce n’est pas un caprice, ni un désaccord d’ego. C’est une vraie question d’intégrité artistique.
Quand on incarne un personnage aussi iconique, qu’on l’a façonné, habité, aimé pendant des années, on ne veut pas le trahir.
Et Pitiot a fait ce choix, courageux mais cohérent : ne pas “faire du Perceval” pour faire plaisir, mais attendre de pouvoir le rejouer s’il redevient celui qu’il reconnaît.
Je comprends sa position.
Déjà dans le premier film, j’avais trouvé le duo Perceval / Karadoc un peu caricatural.
Ils étaient devenus une version exagérée d’eux-mêmes, sans la finesse et la profondeur comique qu’ils avaient dans les livres plus longs.
Leur complicité restait là, bien sûr, mais un peu figée dans le “running gag”.
Si le deuxième volet allait encore accentuer ce décalage, je comprends que Pitiot ait eu du mal à s’y retrouver.
Astier, de son côté, a su gérer l’absence avec intelligence.
Il n’a pas effacé Perceval : il l’a fait vivre autrement.
Dans cette Partie 1, Perceval est en vadrouille, parti seul en quête, fâché avec Karadoc.
Et il envoie des lettres. Des missives d’une naïveté adorable, pleines d’innocence, de maladresses et de logique tordue.
C’est un vrai bonheur de lecture à l’écran — presque un hommage au personnage.
C’est malin, doux, et même un peu émouvant.
Parce que, malgré tout, on sent qu’il est là.
Son esprit flotte toujours au-dessus de la Table Ronde, comme un souffle de légèreté au milieu des tensions.
Alors oui, son absence se ressent.
Le duo des Semi-Croustillants manque, clairement.
Mais l’équilibre global du film n’en souffre pas.
Kaamelott n’est pas amputé, juste différent.
Et je garde bon espoir que les choses s’apaisent.
Astier et Pitiot se respectent mutuellement, on le sent dans leurs interviews.
Je ne serais pas surprise qu’on retrouve Perceval dans la Partie 2 ou le troisième volet, ne fût-ce que pour un clin d’œil symbolique.
Parce que soyons honnêtes : Kaamelott sans Perceval, c’est un peu comme un banquet sans vin.
On peut s’en passer… mais c’est quand même moins savoureux. 🍷😌
🎬 Conclusion à chaud
On reste clairement dans la lignée du premier volet : un film qui divise, et qui continuera de le faire.
C’est inévitable.
Kaamelott, c’est une œuvre d’auteur, une vision unique. Et quand on touche à quelque chose d’aussi culte, tout le monde a son idée de ce que “ça devrait être”.
Certains attendaient le Kaamelott des débuts : les blagues, le rythme, la folie verbale.
D’autres voulaient un vrai film de cinéma, ample, profond, visuellement fort.
Astier a choisi son camp : celui du Grand Cinéma.
Et il a bien fait.
Il a compris que Kaamelott ne pouvait plus se contenter d’être une série culte — il devait devenir une saga.
Ce n’est plus seulement une comédie historique : c’est une fresque humaine, dramatique, drôle, poétique, tout à la fois.
Et c’est là que réside sa grandeur.
Oui, cette première partie ne donne pas toutes les réponses.
Oui, certains diront qu’il ne “se passe pas grand-chose”.
Mais c’est normal.
C’est une mise en place, un socle, un tremplin pour la suite.
Les fondations d’un renouveau complet : nouveaux personnages, nouvelles alliances, nouveaux enjeux.
Le film se termine sur une suspension, un fil tendu, une promesse.
Et c’est justement ça qui me plaît : cette impression qu’Astier construit patiemment un monument, pierre après pierre, sans céder à la pression.
J’ai lu des critiques très dures, parfois injustes.
Mais au fond, elles disent toutes la même chose : Kaamelott ne laisse personne indifférent.
Et c’est bien la preuve qu’il reste vivant.
Pour ma part, j’ai adoré.
J’ai ri, j’ai eu les larmes aux yeux, j’ai été émerveillée par les images, portée par la musique, captivée par l’univers.
Et surtout, j’ai ressenti ce que peu de films français savent encore provoquer : une émotion sincère et constante.
On retrouve tout ce qui fait la magie de Kaamelott :
les dialogues, l’humour absurde, la fidélité des personnages, la poésie du banal.
Mais le tout transcendé par une mise en scène plus ample, plus ambitieuse, plus mature.
Je le redis : cette première partie n’est pas une fin, c’est un commencement.
Et si la suite tient ses promesses, le troisième volet sera sans doute magistral.
Le cinéma français n’avait encore jamais osé ce mélange-là : de l’héroïc-fantasy, de la comédie, du drame et de la philosophie dans un même écrin.
Astier l’a fait.
Et il l’a bien fait.
Ma note : 4,4 / 5
Parce que rien n’est parfait, mais que tout sonne juste.
Et parce que je sais, au fond, que le meilleur reste à venir.
💫 Phrase de clôture signature
Quand on sort de la salle, on ne sait plus très bien si on a vu un film ou si on a traversé un souvenir.
Kaamelott n’est plus seulement une série ou une légende : c’est une part de nous qui continue de grandir, lentement, à la lumière du génie d’Astier.
✨ Critique maison réalisée par Emma Mackenzie – Octobre 2025

Un spin-off gracieux, soigné, mais qui peine à faire oublier l’ombre de John Wick.
Note : ⭐️ 3.8 / 5
Réalisé par Len Wiseman
Avec : Ana de Armas, Gabriel Byrne, Lance Reddick, Keanu Reeves
L’univers et l’intention :
Ballerina s’inscrit entre John Wick 3 et John Wick 4. Le film retrace la quête d’Eve, une danseuse ballerine formée à tuer, décidée à venger la mort de sa famille.
L’idée est belle sur le papier : mêler la grâce d’une ballerine à la mécanique de mort d’un assassin de haut rang. On retrouve la mythologie de la saga : le Continental, les règles, la hiérarchie des contrats, cette esthétique sombre et baroque que l’on adore.
Et visuellement, le film est irréprochable. La photo est somptueuse : teintes ambrées, reflets métalliques, jeux de lumière à la chandelle dans un monde où la beauté côtoie la violence. Chaque plan semble pensé comme un tableau, et ça, c’est une vraie réussite.
Ana de Armas – une grâce maîtrisée, une brutalité contenue :
Ana de Armas donne tout. Elle incarne Eve avec une sincérité évidente : la douleur, la rage, la détermination sont là. Mais le problème, c’est le réalisme.
On sent que le corps d’une ballerine n’a pas la même force physique que celui d’un tueur comme John Wick. Les combats, superbement chorégraphiés, manquent du poids et du chaos qu’on adorait dans la saga principale.
Dans John Wick, chaque coup faisait mal : on sentait la chair, la douleur, l’endurance. Ici, les mouvements sont trop propres, trop calculés. On voit les cascadeurs ménager Ana.
Là où John sortait de chaque affrontement en sang, en sueur, le souffle court, Eve reste visuellement intacte. C’est beau à voir, mais ça casse un peu la crédibilité.
Cela dit, Ana de Armas reste magnétique. Son regard, ses gestes, son rythme respirent la grâce, mais il manque cette “rage animale” qu’un personnage comme elle devrait dégager. On admire la danse, mais on ne la ressent pas toujours.
Les seconds rôles – entre élégance et fadeur :
Gabriel Byrne, excellent comme toujours, apporte un vrai charisme. Son autorité froide et calculée donne un relief dramatique précieux.
À l’inverse, Lena (la sœur d’Eve) manque de présence. On aurait voulu un duo plus fort, plus tendu émotionnellement, pour donner du poids à l’histoire.
Le reste du casting joue correctement sans jamais marquer durablement. On ressent le manque d’un “visage fort”, d’un vrai rival ou mentor à la hauteur d’un Wick.
Les combats et la mise en scène :
Les chorégraphies sont belles, visuellement très travaillées, mais parfois trop “ballet”.
On retrouve cette fluidité, mais pas la brutalité. Les corps bougent avec grâce, pas avec impact.
Certaines séquences — notamment celle des lance-flammes — sont splendides, presque picturales, mais elles manquent de tension.
La caméra tourne beaucoup, les ralentis s’enchaînent, et au final, l’œil se détache un peu de l’action.
Par contraste, la saga John Wick se distinguait justement par sa franchise visuelle : un plan fixe, un combat lisible, une violence réaliste, crue, sans fioritures.
Ici, on revient à une stylisation trop propre, presque “mise en scène pour protéger l’actrice”. C’est dommage, car ça enlève une part de l’âme qu’on attendait.
Un univers respecté, une émotion bridée :
Sur le plan de l’univers, rien à redire : on retrouve le Continental, les codes, la monnaie, les rites. C’est cohérent et respectueux.
Mais Ballerina souffre d’une absence d’âme. Tout semble calibré pour fonctionner, sans qu’on ressente la fureur ou le désespoir des personnages.
John Wick était un homme en deuil, un animal blessé. Eve, elle, reste une figure esthétique : belle, fluide, mais sans la rage qui devrait la consumer.
Le clin d’œil final avec John au sniper, venant l’aider, est joli visuellement — presque poétique — mais un peu trop “facile”.
On comprend que le film cherche à transmettre un flambeau, à ouvrir une voie pour un nouvel arc, mais ça manque de puissance symbolique.
Une erreur d’approche : vouloir faire un “John Wick au féminin”
Le vrai problème de Ballerina n’est pas Ana de Armas — c’est la vision du film.
Plutôt que d’adapter l’action à sa nature, à son physique, à son intensité émotionnelle, le film cherche à la hisser au niveau d’un John Wick par des artifices de mise en scène : ralentis, caméras tournoyantes, chorégraphies millimétrées.
Mais Ana n’a pas besoin d’imiter Keanu Reeves pour exister.
Là où Red Sparrow tirait parti du charisme glacial et du réalisme de Jennifer Lawrence, Ballerina aurait pu miser sur la rage contenue et la grâce brisée d’Ana, avec des combats plus courts, plus nerveux, plus viscéraux.
Ce n’est pas la puissance physique qui rend une héroïne inoubliable, c’est la sincérité de sa lutte.
Le mot de la fin :
Ballerina est un bel objet de cinéma : élégant, cohérent, fidèle à son univers.
Mais il manque de sueur, de sang, de rage et de souffle.
Un film à voir, sans doute, pour la beauté des images, la fidélité au mythe et l’interprétation sincère d’Ana de Armas…
Mais pas un film qu’on revoit pour la passion ou la tension viscérale qu’on attend d’un John Wick.
💬 « La Ballerine danse bien… mais elle frappe encore trop léger. »

Note : 3,5/5 en tant que film autonome rétro-futuriste – 2,5/5 si intégré au MCU
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🌌 Introduction
Marvel revient à l’une de ses licences emblématiques avec un pari risqué : relancer Les 4 Fantastiques après plusieurs adaptations mitigées (2005, 2007, 2015). Cette nouvelle mouture, sous-titrée First Steps, prend le parti audacieux de situer l’action dans les années 1960, avec une esthétique rétro-futuriste assumée.
Un choix qui séduit visuellement… mais qui pose d’énormes problèmes de cohérence dès qu’on tente de raccrocher les wagons avec le MCU actuel.
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🕰️ Une ambiance rétro-futuriste réussie
Le film brille par son univers :
– Décors et costumes parfaitement dans l’air des ’60, sans tomber dans la caricature. Pas de perruques ridicules, pas de spandex criard : les uniformes sont en cuir, coton et laine, pensés intelligemment pour s’adapter aux pouvoirs.
– Technologie cohérente : ordinateurs kitsch, robot à la gueule de magnétophone, Cadillac volante futuriste… On est dans le futur rêvé des années ’60, avec ce mélange délicieusement anachronique qui rappelle Sky Captain and the World of Tomorrow.
– Effets spéciaux sobres, loin de la surenchère Marvel habituelle. Le CGI s’intègre bien, sauf pour un élément clé : le bébé Franklin, dont certaines scènes “impossibles à tourner en vrai” tombent dans un rendu numérique trop visible.
Bref, en tant qu’univers autonome, l’immersion est totale et très plaisante.
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⚡ Les limites côté MCU
Là où ça se complique, c’est quand on tente de rattacher First Steps à la grande fresque Marvel :
– Problèmes de timeline : si Reed Richards est un génie des années ’60 à New York, comment se fait-il qu’il n’ait jamais interagi avec Howard Stark, Stark Industries ou d’autres figures déjà actives à la même époque ?
– Casting en conflit : impossible d’oublier que Chris Evans fut autrefois La Torche Humaine, alors qu’il est aujourd’hui Captain America dans ce même MCU. Ce “reboot” force l’amnésie du spectateur.
– Encore un méchant cosmique : une entité venue détruire la Terre, vaincue trop facilement. Marvel persiste à croire que seul un ennemi galactique peut être à la hauteur, alors qu’un antagoniste humain de grande envergure aurait apporté plus de profondeur.
– Multivers casse-gueule : on devine que le studio compte utiliser le concept pour justifier les incohérences… mais c’est un terrain dangereux qui perd déjà une partie du public.
Résultat : dès qu’on veut intégrer ce film dans la continuité MCU, la crédibilité s’effondre.
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🌌 Le cas du Surfeur d’Argent
Personnage culte des comics, le Surfeur d’Argent subit ici une réinterprétation notable :
– Féminisé et doté d’un passé sacrificiel, ce qui la rend plus humaine et attachante.
– Présentée comme la sous-fifre de Galactus, contrainte de détruire des mondes pour sauver sa propre planète.
L’intention est intéressante et s’inscrit dans une logique “années 60” où les vilains avaient souvent un visage humain et un dilemme moral. Mais tout est beaucoup trop prévisible : dès son introduction, on devine qu’elle se retournera contre Galactus pour sauver la Terre.
Le vrai problème est le timing dramatique : au lieu d’explorer une collaboration progressive avec les 4 Fantastiques, de jouer sur la colère ou la trahison de Galactus pour renforcer son sacrifice final, elle disparaît dans un acte expéditif. Son ultime geste héroïque (projeter Galactus dans un trou de ver en se sacrifiant) manque d’impact, car son attachement aux héros n’a jamais vraiment eu le temps de se construire.
Un potentiel énorme, mais gâché par une écriture trop pressée.
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🎭 Le ressenti final
Si l’on regarde First Steps comme un univers à part entière, c’est une vraie réussite esthétique et narrative. On y retrouve l’esprit candide et héroïque des comics des années ’60, un ton sobre et des personnages attachants.
Mais si l’on considère ce film comme une brique du MCU… les incohérences, les paradoxes et les facilités scénaristiques plombent l’ensemble.
👉 Double verdict :
– Film autonome rétro-futuriste : 3,5/5 (voire 3,8/5)
– Film MCU : 2,5/5
Tout dépend donc de la suite : Marvel arrivera-t-il à transformer ce coup d’essai rétro en pièce maîtresse cohérente de son multivers ? Ou restera-t-on sur un bel hommage isolé aux origines de la famille la plus fantastique de la Maison des Idées ?

Bon… j’ai lancé le dernier Superman, et au bout de 20 minutes déjà l’impression d’un grand n’importe quoi 😤. Trop lisse, trop coloré, presque caricatural.
Je mets difficilement un 2,5/5… et encore parce que ça reste Superman.
👉 Les personnages
– Superman : fini le héros torturé et habité (comme Cavill sous Snyder). Ici, on a un boy-scout lumineux, enjoué, limite adolescent. Ça passe peut-être chez les plus jeunes, mais moi je décroche.
– Krypto le chien kryptonien : gadget ridicule… censé être touchant mais ça transforme Superman en cartoon Disney.
– Lex Luthor : pas charismatique, presque un gamin arrogant. Rien à voir avec Gene Hackman ou Kevin Spacey, qui imposaient une vraie intensité. Là on dirait une bagarre de lycée.
– Supergirl en scène post-générique : une caricature style Hancock, junkie aux super-pouvoirs… mais Hancock c’était assumé. Ici, c’est juste hors-sujet.
👉 Le ton
– James Gunn a voulu retrouver l’esprit des vieux comics “Silver Age” (lumineux, optimistes, naïfs).
– Mais pour moi, Superman doit rester tiraillé : entre ses origines, son rôle écrasant, ses doutes, et ses responsabilités humaines. Ici, tout est trop gentil, trop lumineux. Ça enlève toute gravité.
– Même Lois Lane… la dynamique avec Clark/Superman n’a plus aucune ambiguïté dramatique.
👉 Les effets spéciaux
– Surdose de CGI. Ville trop propre, combats sans gravité, incrustations qui piquent les yeux.
– On se croirait dans un jeu vidéo ou un Disney live-action post-2020. Ça brille, mais ça n’a pas d’âme.
– Même les assistants robots frisent le ridicule. Ça casse toute crédibilité.
👉 Les clichés
– Les méchants avec accent soviétique… sérieux, on est encore dans les années 80 ?
– Luthor qui manipule l’espace-temps dans un vivarium d’extraterrestres 🤦… alors que sa force, c’est d’être HUMAIN, vicieux, machiavélique et crédible face à un dieu.
👉 Le contexte DCU
– Franchement, impossible d’imaginer ce Superman aux côtés du Batman d’Affleck et de la Wonder Woman de Gal Gadot. Tonalités totalement incompatibles.
– Encore un reboot qui efface le précédent. Zéro cohérence, zéro continuité. Marvel a une ligne directrice, DC bricole au coup par coup.
⚖️ En résumé
Superman (2025) se regarde, mais ça ressemble plus à un cartoon Disney remasterisé qu’à un film qui prend des risques. Trop de CGI, trop de naïveté, pas assez de tripes.
On est loin du Superman tragique et puissant que portait Cavill. Là, ça amuse peut-être les ados, mais ça ne convainc pas ceux qui attendent un vrai mythe moderne.

Bon… j’attendais de l’adrénaline, des frissons et de l’huile de moteur, et au final j’ai eu… un mélodrame romantique avec un peu de vroom-vroom.
👉 Je mets 3/5, format Allociné : beau divertissement visuel, mais scénario faible et cliché.
✅ Les points positifs :
Les plans embarqués et certaines scènes de course sont réussis. L’immersion cockpit (pieds, mains, volant, casque) fonctionne bien visuellement.
On pardonne le manque de sensation de vitesse, car en caméra c’est presque impossible à rendre vraiment.
L’immersion sonore est travaillée mais limitée : on entend surtout le côté “intérieur casque”, assourdi, sans le VROOOOOOM extérieur qui fait vibrer et donne normalement la chair de poule.
Visuellement propre, moderne, avec quelques bons instants d’ambiance.
❌ Les gros défauts :
L’histoire : un copié-collé de Driven (2001).
Rookie arrogant obsédé par son image → vieux briscard qui débarque pour lui apprendre la vraie vie → parcours initiatique classique → rédemption → happy end. Déjà vu mille fois.
Brad Pitt, un peu caricatural dans son rôle, avec une romance trop prévisible avec l’ingé en chef.
Conflit Joshua/Sony : artificiel. On comprend vite qu’il n’y a pas de vrai conflit, juste une “leçon de vie scénarisée”.
Les vrais pilotes et ingénieurs ? Pratiquement absents. Juste des caméos “Executive Producers” pour la frime.
Aucun vrai détail technique. À peine une mention d’aéro… et c’est plié. On survole totalement l’essence même de la F1 (réglages, stratégies, pénalités, règlements).
📊 Comparaison :
La série Senna fait mieux niveau cockpit et intensité.
Le Mans 66 (Ford vs Ferrari) explose ce film sur tout l’aspect humain, technique et dramatique.
⚡ Conclusion :
Pour un film censé plonger dans l’univers de la F1, c’est plus une comédie dramatique romantique posée sur un fond de F1 qu’un vrai film de sport auto. Ça se regarde, ça se consomme, ça brille… mais ça ne sent pas l’essence, la gomme brûlée, ni la vraie tension des paddocks.


Après les découvertes hilarantes de Dr. Ohmlett et Prof. Bohrderire, un nouveau chapitre s’ouvre ! Le Labo des Couches-Culottes explore les expériences les plus improbables, menées par Bébé Albert, un prodige curieux, maladroit et… explosif. Entre biberons renversés, explosions chimiques et théories des fluides appliquées, cette BD invite petits et grands à rire des joies et des bêtises de la science à l’échelle de Bébé Albert avec la participation (mal)heureuse de Papy Ohmlett et Pépé Bohredrire.

Proximo : les pouvoirs de l’Arène
Dans un Empire au bord de l’effondrement, où la grandeur s’efface devant les ambitions personnelles ; Proximo, un jeune gladiateur arraché à son village et asservi, nourrit une rage silencieuse après le massacre de sa famille par les hommes de Cerius, un sénateur ambitieux et cruel. Mais un lien bien plus grand que la haine semble unir Proximo et son ennemi juré et, au-delà de sa rage, Proximo découvre une force intérieure qui le pousse à redéfinir son destin.
Formé par un mentor au passé torturé, il devient une figure emblématique de l’arène, tout en préparant sa vengeance.
Dans un monde où la loyauté vacille et où le pouvoir corrompt, Proximo : Les Pouvoirs de l’Arène explore les luttes de pouvoir, les liens familiaux brisés, et le destin tragique d’un Empire.
Porté par des personnages puissants et des alliances improbables, le film mêle l’intensité viscérale des combats à une quête profondément humaine pour la rédemption et la justice.
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– Et bien, et bien ? Comment vais-je pouvoir noter ça, chérie ? Me dit-elle d’une voix peu rassurante et qui me mettait la peur au ventre.
Pas terrible ? Incapable ? J’étais morte de trouille à l’idée d’entendre son verdict et ne voulais qu’une chose, devenir sourde et m’enfuir d’ici au plus vite et me faire oublier, oublier cet instant malgré le plaisir que j’en avais ressenti de la baiser plus fort que je n’avais baisé personne jusque-là. Elle se lava alors et se dirigea vers un bar sur sa gauche où elle se servit un verre de soda sorti du réfrigérateur et servi un autre verre d’eau. Elle se retourna de nouveau vers moi, silencieuse, tout en sirotant son verre et me regarda avec beaucoup d’interrogations dans ses yeux, appuyée le dos contre le bar, les jambes croisées avec grâce. Sa généreuse poitrine pendait encore de sa robe à moitié recouverte par ses longs cheveux qui la couvraient et je ne pouvais m’empêcher de l’admirer furtivement. Elle remit sa poitrine bien en place dans le décolleté de sa robe et revint vers moi, déposa le verre d’eau sur la table face à moi du côté canapé et se dirigea vers son bureau, quelques mètres plus loin où elle déposât son verre déjà vide.
– Change de côté ! Assieds-toi sur le canapé et rafraîchis-toi ! je pris le verre d’une main tremblante et me désaltéra par quelques petites gorgées d’eau fraîche. Elle s’appuya le cul contre le bord de son bureau, les mains posées de chaque côté de ses fesses et les jambes de nouveau croisées avec charme et décontraction. Quelques secondes d’un silence interminable et elle reprit :
– Donc quelle note vais-je bien pouvoir te donner, ma jolie ? j’avoue que tu ne me facilites pas la tâche, moi qui pensais pouvoir te saquer facilement ! Donc je dirais basiquement 4 sur 10. Pas foufou, classique mais bon quand même, je ne vais pas le nier. T’es loin d’être une grande baiseuse, j’ai connu mieux ! Mais pas la pire également. Donc c’était classique, gentil, simple, bon mais sans plus jusqu’à ce que tu prennes cette initiative avec ce manche. T’as pas eu peur et tu t’es lancée et ça s’est révélé payant au final donc je monterais la note à 5 pour ça. La moyenne donc ! T’es loin d’être la meilleure mais t’as du potentiel et je vais profiter un peu de toi pour un moment, voir ce que tu vaux à plus long terme ! Donc je ne te saque pas, pas encore. Tu gardes ta place et tu restes à mon service pendant un moment et j’aviserai d’ici quelques temps si je dois me séparer de toi ou pas !
Malgré l’annonce de ce résultat qui me satisfaisait malgré tout d’avoir réussi en partie ce défi, je me sentais humiliée de me faire coter comme une vulgaire bête de foire et que ma capacité à devenir son meilleur jouet allait décider de mon sort à venir. Et pour elle, je n’avais été qu’à moitié à la hauteur et donc j’appréhendais fortement la suite à venir et ça ne tarda pas. Elle s’approcha de moi à pas lents avec le regard d’une prédatrice s’avançant vers sa proie, les lèvres pincées dans un petit sourire sadique :
– Ce qui veut aussi dire, Chérie, que tu as 5 point à te faire pardonner et c’est donc à moi de profiter de toi et je vais voir, maintenant, si ma nouvelle gentille petite salope va savoir prendre aussi !

Le célèbre chat de Schrödinger illustre un paradoxe quantique : un chat peut être vivant et mort à la fois, tant qu’on ne regarde pas. Comme une fondue, qui peut être cuite et crue… tant que on ne vérifie pas l’état de cuisson !

Prenons une matière, quelle qu’elles soit. Elle est régie par les mois de la mécanique classique. Apportons-lui de l’énergie, elle devient plus fluide et est régie ensuite par la mécanique des fluides. Énergisant encore en encore cette matière pour en faire un gaz, ce sont les lois de la thermodynamique maintenant.
Il devrait être possible de créer des lois de transposition pour passer d’une mécanique à l’autre où les certitudes mathématiques laissent de plus en plus la place aux outils statistiques avec l’augmentation de l’énergie avec un certain degré de fiabilité statistique.
La matière et l’énergie sont liées depuis Einstein et .
Donc plus nous énergisons la matière, plus nous passons à des outils statistiques avec des interactions plus complexes.
Mais tout ça devrait être transposable avec des lois physiques simples et élégantes comme l’aimait Einstein.
Allons plus moins dans l’énergisation jusqu’à n’être qu’énergie. On pourrait donc extrapoler ces transpositions mécaniques vers des règles cosmologiques au niveau de l’espace-temps-énergie où un graphique de transposition nous permettrait d’approximer les incertitudes de manière suffisante pour approcher la réalité espace-temps-énergie cosmologique et ses transformations dynamiques telles que je les ai évoquées ?