
– Et bien, et bien ? Comment vais-je pouvoir noter ça, chérie ? Me dit-elle d’une voix peu rassurante et qui me mettait la peur au ventre.
Pas terrible ? Incapable ? J’étais morte de trouille à l’idée d’entendre son verdict et ne voulais qu’une chose, devenir sourde et m’enfuir d’ici au plus vite et me faire oublier, oublier cet instant malgré le plaisir que j’en avais ressenti de la baiser plus fort que je n’avais baisé personne jusque-là. Elle se lava alors et se dirigea vers un bar sur sa gauche où elle se servit un verre de soda sorti du réfrigérateur et servi un autre verre d’eau. Elle se retourna de nouveau vers moi, silencieuse, tout en sirotant son verre et me regarda avec beaucoup d’interrogations dans ses yeux, appuyée le dos contre le bar, les jambes croisées avec grâce. Sa généreuse poitrine pendait encore de sa robe à moitié recouverte par ses longs cheveux qui la couvraient et je ne pouvais m’empêcher de l’admirer furtivement. Elle remit sa poitrine bien en place dans le décolleté de sa robe et revint vers moi, déposa le verre d’eau sur la table face à moi du côté canapé et se dirigea vers son bureau, quelques mètres plus loin où elle déposât son verre déjà vide.
– Change de côté ! Assieds-toi sur le canapé et rafraîchis-toi ! je pris le verre d’une main tremblante et me désaltéra par quelques petites gorgées d’eau fraîche. Elle s’appuya le cul contre le bord de son bureau, les mains posées de chaque côté de ses fesses et les jambes de nouveau croisées avec charme et décontraction. Quelques secondes d’un silence interminable et elle reprit :
– Donc quelle note vais-je bien pouvoir te donner, ma jolie ? j’avoue que tu ne me facilites pas la tâche, moi qui pensais pouvoir te saquer facilement ! Donc je dirais basiquement 4 sur 10. Pas foufou, classique mais bon quand même, je ne vais pas le nier. T’es loin d’être une grande baiseuse, j’ai connu mieux ! Mais pas la pire également. Donc c’était classique, gentil, simple, bon mais sans plus jusqu’à ce que tu prennes cette initiative avec ce manche. T’as pas eu peur et tu t’es lancée et ça s’est révélé payant au final donc je monterais la note à 5 pour ça. La moyenne donc ! T’es loin d’être la meilleure mais t’as du potentiel et je vais profiter un peu de toi pour un moment, voir ce que tu vaux à plus long terme ! Donc je ne te saque pas, pas encore. Tu gardes ta place et tu restes à mon service pendant un moment et j’aviserai d’ici quelques temps si je dois me séparer de toi ou pas !
Malgré l’annonce de ce résultat qui me satisfaisait malgré tout d’avoir réussi en partie ce défi, je me sentais humiliée de me faire coter comme une vulgaire bête de foire et que ma capacité à devenir son meilleur jouet allait décider de mon sort à venir. Et pour elle, je n’avais été qu’à moitié à la hauteur et donc j’appréhendais fortement la suite à venir et ça ne tarda pas. Elle s’approcha de moi à pas lents avec le regard d’une prédatrice s’avançant vers sa proie, les lèvres pincées dans un petit sourire sadique :
– Ce qui veut aussi dire, Chérie, que tu as 5 point à te faire pardonner et c’est donc à moi de profiter de toi et je vais voir, maintenant, si ma nouvelle gentille petite salope va savoir prendre aussi !